Hydroélectricité électricité renouvelable à la force de l'eau

L’hydroélectricité en France : filière énergétique propre et durable ?

En plein développement à l’international, l’hydroélectricité a gagné, selon le dernier rapport de l’IHA, plus de 37,4 GW de nouvelles capacités installées en 2014, pour un total s’élevant désormais à 1.036 GW. Une puissance de production qui représente aujourd’hui une véritable variable d’ajustement entre la production et la consommation d’électricité. Elle constitue en effet une réserve d’énergie rapidement mobilisable permettant de pallier les variations de consommation sur l’ensemble des réseaux, et répond à l’augmentation générale de la demande d’électricité, tout en garantissant une électricité fiable, locale, propre et abordable.

En France, elle représente toujours la deuxième source de production d’électricité du pays derrière l’énergie nucléaire et la première source d’énergie renouvelable, avec près de 2.250 unités de production d’une puissance cumulée évaluée à 25,4 GW en 2012, soit 20 % des capacités électriques nationales. Si sa production est variable d’une année sur l’autre en fonction des précipitations, elle s’est rapprochée cette même année de ses valeurs historiques moyennes avec une production de 63,8 TWh, correspondant à 11,8 % de la production électrique nette (selon les chiffres de l’Observatoire pour les énergies renouvelables Observ’ER).

Limites de la production

EDF a construit et financé les grands barrages des Alpes et des Pyrénées. Cette ressource (« houille blanche ») qui avait pour vocation initiale d’alimenter la France des années 1950 en électricité, est largement insuffisante aujourd’hui où elle ne délivre qu’un peu plus de 10 % des kWh du pays. Et la plupart des sites de montagne exploitables sont utilisés.

EDF, en charge jusqu’à il y a peu de l’équilibre production/consommation, utilisait en fait l’hydraulique pour assurer les pointes de consommation l’hiver, voire pour pallier une défaillance temporaire de groupe thermique charbon ou nucléaire.
En cédant à des SEM ces ouvrages qu’EDF a financés sans en être propriétaire (en France on ne délivre que ces concessions), le risque majeur est que ces Société d’Economie Mixte, même partiellement sous contrôle de l’Etat, n’utilisent plus l’hydraulique pour garantir l’alimentation des français mais pour générer le maximum de profits. Car la garantie de cette alimentation est désormais sous reponsabilité du RTE, qui ne dispose pas de moyens de production.

Pour essayer d’y arriver, RTE multiplie des acteurs privés jouant un rôle d’intermédiaire (agrégateurs d’effacement, mécanismes de capacités) mais qui vont probablement faire grimper très haut le coût du kWh sans pour autant garantir sa délivrance à tous moments, notamment lors des pointes d’hiver.

 

 

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